Caraïbes #4 : Tropical Combo Mix

            Pierre Blain & Haïti Combo............A la cote gain femme
                         Typical Combo............Sa se on pwoblem
                               Les Léopards............Hypocrisie      
                                 Les Léopards............Cruauté
                          Mini All Stars...........A droite à gauche
                               Djet-X............Ma grand-mère
                        D.P. Express............8ème anniversaire
                           Odyssey One............U.F. compas
                           Ti Seles............Kimbe red pa moli
                                  Kassav'............Karambole
                               Es Zot Tende remix Mangedisc
                               Les Aiglons............Es zot tende
                            Les Gramacks............Ka allez haut       
                         Jean-Michel Cabrimol............Agoulou
                              Magnum Band............Pa pale la
                               Skah Shah............Ouanga nibo      
                           Typical Combo............Un pour tous

tous les morceaux sont tirés de vinyls sortis entre 1975 et 1985



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Classic Hip Hop #5 : Notorious B.I.G / Ready to die

"Tout chez ce mec là était hardcore; de sa paupière demi-close à l'odeur de ses pets!"
Cette charmante description vous est offerte par Easy Mo Bee, producteur d'une bonne partie des titres du premier album de "Biggie Smalls".

Personnage troublant et controversé, ayant connu une vie et une success story digne d'un film hollywoodien (je vous invite, à ce titre, à consulter son excellente biographie sur l'Encyclopédie Libre en ligne), Christopher Wallace est l'une des plus grandes légendes du rap new-yorkais.
Légende fondée sur son attitude, donc, comme le résume si bien la phrase d'Easy Mo Bee, son flow exceptionnel et la poésie de ses textes inspirée de sa vie romanesque à Brooklyn.
Textes qu'il n'écrivait pas...
C'est ce que j'ai toujours admiré chez lui; chaque parole, chaque mot, chaque rime sortait directement de son cerveau, sans avoir fait couler la moindre goutte d'encre.

Le même Easy Mo Bee, qui collaborera plus tard avec Miles Davis, raconta avoir été impressionné par cette façon qu'avait Biggie de jouer avec ses mots comme un jazzmen jouerait de son instrument. Maitrisant tous les contours de son art, enregistrant la plupart de ses couplets en une seule prise (comme sur le titre Gimme the loot qui raconte l'histoire de deux types partis pour faire un braquage), Biggie régale, aussi à l'aise sur les instrus hardcore, que sur les prods aux samples ultras-grillés de l'équipe de Puff Daddy, qui se partage les tracks avec Easy Moo Bee.

Le titre Juicy sera le premier énorme succès de Notorious B.I.G sur la scène nationale et internationale, signant par là la réponse que toute la côte Est attendait vis à vis de l'utra-domination de la côte Ouest sur le rap jusqu'alors, sur le plan commercial au moins. On est alors en 1994, l'album Ready To Die sort dans les bacs et l'ascension de Biggie arrive au point de non-retour. L'adolescent "star locale" du quartier, dealer de crack et freestyler réputé devient l'hyper-médiatisée arme numéro 1 de Puff Daddy dans sa conquête planétaire et sa guerre avec l'autre côte des Etats-Unis. Avec la suite que l'on connait.


"We used to fuss when the landlord dissed us
No heat, wonder why Christmas missed us
Birthdays was the worst days
Now we sip champagne when we thirst-ay"


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Caraïbes #3 : Les Pachas du Canapé-Vert / Vivre la vie

                             
Haïti,1974.
Voici le 6ème et dernier album des Pachas-anciens "Ibo Negro de Pétion-Ville".Le groupe,dirigé par le guitarite/compositeur Romel Louis,fait parti du renouveau du kompa fin 60' qui a enflammé les clubs et les carnavals de l'ile avant de se répandre dans toutes les Caraïbes et même au-delà.8 titres,ce qui est assez rare pour une production de l'époque,sortis sur le label Shango Records qui respirent la joie de vivre.

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Abner Jay "One man Band"


Pour les commentaires érudits, je vous laisse aller vous renseigner :

http://cestentendu.blogspot.com

http://bobb-cypressgrovebluescom.blogspot.com 

Waterloo, je t'ai aussi pris la photo. Pour le reste, c'est encodé à 320kbps d'un cd.

The Map Mix 01


THE MAP MIX 01

Cassiano - Onda
Toni Tornado - Aposta
Georges Acogny - Micky Salsa's Licks
Ofege - Contraband
Artur Nunes - Mana
Gilberto Gil & Jorge Ben - Nega
The Invaders - Can't get next to you
Trombone Shorty - In the 6th
Souljazz Orchestra - People People
Kid Créole & The Coconuts - Stool Pigeon
Takeharu Kunimoto - My shammy six
Trouble funk - Drop the bomb
Osibisa - Wango Wango
Stardust International & Tayfun - Rock me to the music
Esquivel - Cachita
Andrew Sisters - Beir mir bist do schoen 


Classic Hip Hop #4 : Mobb Deep / The Infamous



Où s'arrête le Hip Hop et où commence le Rap?
Où s'arrête la Culture et où commence le Genre?

The Infamous, 2ème album du groupe Mobb Deep a le cul entre deux chaises. Nous sommes en 1995 et Mobb Deep lâche un ovni tout droit venu du Queens qui influencera largement le monde du Hip Hop pour les années à venir.
Le Rap se détache officiellement du Hip Hop avec cet album pour devenir un Genre à part entière, émancipé des codes culturels originaux, et volant de ses propres ailes.
Ici plus de peace, love and havin' Fun, pas de beats funky, pas de samples de jazz, place à la Thug Music, aux beats oppressants, aux nappes sourdes et angoissantes, au récit cru de la vie des minorités pauvres de QueensBridge et du quotidien des Macs et autres dealers de cracks.
Pourtant, les deux membres de Mobb Deep ne sont pas forcément ceux dont ils parlent dans leurs textes. Havoc et Prodigy se sont en effet rencontrés sur les bancs d'une école d'art, leur amour du rap et leurs origines communes feront le reste.
Les productions de cet album sont toutes signés par Havoc, aidé sur 2 titres par Q-Tip d'A Tribe Called Quest, donnant à l'album une cohérence énorme entre les lyrics et l'ambiance lourde des beats. 
Un vrai chef d'œuvre en la matière, donc forcément indispensable. S'il ne faut garder qu'un seul album de toute la discographie de Mobb Deep, ça sera celui ci et pas un autre!

Caraïbes #2 : Les Vicomtes / Racines


Continuons notre série aux Antilles avec ce groupe de jeunes musiciens venus enregistrer à Paris leur premier opus.
Née la même année, 1978, la formation compte une grosse dizaine de membres. Frantz Calcul - Guitare lead - et Gérard Louis - Guitare rythmique - assurent la composition des morceaux et le mixage de l'album.
La production et la distribution sont confiées au magasin/label Moradisc de Sarcelles.

Théme voodoo funk, kompa, biguine... Bref, vous avez compris l'été est arrivé!

                                                                  écoute
                                                           
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Classic Hip Hop #3 : The Pharcyde / LabCabinCalifornia



Continuons notre petite revue subjective des Classics Hip Hop par le second album du groupe californien The Pharcyde. 
Sorti en 1995 sur le label Californien Delicious Vinyl, l'album est en partie produit par le groupe lui même, Jay Dee se chargeant de l'autre partie. Tu connais pas Jay Dee, t'en fais pas copain, il fera l'objet d'une prochaine rubrique, t'auras tout le loisir de le découvrir !
Une fois n'est pas coutume (voir la chronique Classics Hip Hop #2) The Pharcyde a la particularité de venir de South Los Angeles ( ex South Central, patrie du G-funk et autres Gangsta Rap) mais de proposer un son East coast, mélodique et jazzy, proche de Pete Rock, A Tribe Called Quest et autres DeLa Soul.
3 des 4 membres du groupes se sont rencontrés par la danse, leur discipline d'origine qui aura une influence énorme sur leurs flows, techniques, sautillant, adaptable aux variations des beats. Car cet album mérite une écoute attentive ne serait-ce que pour la performance des MC's, véritable démonstration de style et modèle du genre de l'époque.
Tu veux un dernier argument? C'est pas un problème: le groupe a collaboré à ses débuts avec Reggie Andrews, professeur de musique et accessoirement producteur ayant travaillé avec le groupe de Funk The DazzBand mais aussi avec Rick James. Bah ouais poto, je chronique pas sur les premiers venus, tu devrais commencer à le savoir.


Petit bonus qui vaut bien le coup d'œil, le clip Drope, dirigé par Spike Jones, qui va te paraitre bizarre au début, le temps que tu en saisisses le concept que tu trouveras génial, à coup sûr!


Michelle Shocked & Pete Anderson


"Short Sharp Shocked" 1988, puis "Captain Swing" 1989 sont le fruit de la collaboration entre Pete Anderson et Michelle Shocked dans les années 80.

Un tour d'horizon en deux volumes de leur gout pour les racines de la musique Américaine.
Le premier sonne Country, Blues et Folk,  Le second, Nouvelle-Orléans, Rock, Cajun, Blues-rock,
bien que les deux forment un diptyque qui se confond souvent.
Le tout dans un genre qui reste à mes oreilles assez particulier tout en restant traditionnelle dans l'exécution...
On va parfois retrouver des choses plus modernes voire punk dans l'esprit mais on reste dans des morceaux clairement identifiés Americana. 

Peut-être manque t-il à leur travail un peu de souffle dans le micro, une corde désaccordée ou une voix éraillée par la fatigue et les soucis? Un moment perdu, voire un craquage déjanté ? 

Je soupçonne la plupart des musiciens d'avoir été sobre pendant toute la durée de cet album et le producteur financier ne devait même pas être accro à la cocaïne... Pire, je me demande même si Michelle et Pete se sont un jour disputé...

Reste, de leur collaboration ici présenté, deux albums dignes d'intérêts dont l'absence de flaques de whisky et de verres brisés peut faire défaut.


Djamel Allam "Arjouth - Laissez-moi raconter"



Magnifique premier album appelé "Arjouth - Laissez moi raconter" dans cette édition de 1976 sur "l'escargot". 
Réunissant des musiciens venus des deux côtés de la Méditerranée, "Arjouth" est traditionnel dans ses compositions et moderne dans ses arrangements mélangeants Derbouka, Mandol ou Karkabous avec Violon, Sax, Trompette ou Piano électrique.  
Pas d'envolé Jazz Rock ou de mélange des genres. Tout est au service de l'âme de la musique de Djamel Allam qui puise son essence dans la poésie.




Sirkeul, l'album parfait : Betty Davis - Betty Davis

Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait. Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert. Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?


Ce disque me rend complètement ouf depuis qu'il a atterrit sur ma platine et on peut dire qu'il y a de quoi : Errico Gregg à la batterie et Larry Graham à la basse qui incarnent le groove des Family Stone, Neal Schon encore mineur à la guitare qui avait rejoint Santana 2 ans auparavant, et bien évidemment la maîtresse de cérémonie, la prêtresse provocante, the nasty gal : Betty Davis. 

Outre le fait que Betty Davis fût la femme de Miles, qu'elle ai eu un rôle dans "Filles du Kilimanjaro" et accessoirement "Bitches Brew", elle était aussi une féministe très contestée, censurée (en partie) sur cet album. Des concerts ont été annulés et des diffusions radios refusées parce qu'elle piétinait les tabous de quelques religieux et/ou conservateurs américains.

Elle est également responsable de 3 albums qui se sont succédés entre 1973 et 1975, celui que je vous présente ici est l'album éponyme, c'est le premier et c'est le batteur, Errico Gregg qui l'a produit. De son côté Betty Mabry, de son vrai nom, signe les arrangements en plus de l'interprétation survoltée. Huit titres, sept bombes, rien à jeter c'est le profil parfait pour un sirkeul avec quelques crépitements qui font foi de mon écoute acharnée.

French Songs #10 : Fontaine & Areski






Je ne connais pas cet homme est le troisième album du tandem Brigitte Fontaine & Areski Belkacem. Tandem mis en évidence dès la couverture, Areski au djembé sur le recto, Fontaine assise, fumant une cigarette sur le verso. C'est produit en 1973 par Pierre Barouh / Saravah qui produira également Jacques Higelin puis Fred Poulet. 


Cet album de chansons est vraiment atypique, c'est l'avant-garde expérimentale française, ça fera bientôt parti du patrimoine culturel, c'est assez intimiste, souvent déjanté, parfois tribal ou généreusement orchestré. Jean Querlier apparait aux vents (sax, flûte, hautbois) sur une tonalité vraiment jazz et un petit ensemble de cordes non crédité … joue sur 3 morceaux. Antoine Duhammel a écrit les arrangements et ça sonne plutôt "contemporain", nappes dérangeantes et cris stridents peuvent vous surprendre.

Pour les textes je vous laisse seul juge, j'aime bien la variété de narration c'est chanté, parlé, conté, toujours décalé voir franchement allumé et puis on ne se lasse jamais du titre "C'est normal". La copie est loin d'être parfaite mais vous aurez un bon aperçu et peut être l'envie par la suite de l'acheter car je crois que Savarah a réédité quelques disques de cette époque.




Mangedisc a faim


Samedi 9 avril, branle-bas de combat !
Il est 5h du mat', tout le monde en voiture direction Utrecht - Netherlands. Une pause café "syndicale" pour notre conducteur qui se précipite sur les croissants qui ne manquent pas de beurre, (c'est assez rare pour être précisé en Wallonie). A côté de nous, la promo sur la Jupiler MAXI format et l'accent de la caissière nous indique que la Hollande n'est plus très loin.

9h30, sur la ring A2, direction Jaarbeurs, la record fair est proche mais un crochet par Utrecht Centrum s'impose.


11h, enfin sur place.
Nous traversons trois grands halls de brocante avant d'arriver sur la scène du crime. Petites bouffées délirantes, perte d'orientation et léger vertige face au nombre d'exposants et de disques. Quelques sourires sont échangés puis un simple "rendez-vous dans 2 heures" suffit pour ouvrir la chasse.


Pour commencer, un repérage s'impose, la section "Black Music" est énorme, il va donc falloir être méthodique. Pour notre troisième année, nous avons tous préparé un plan des stands avec la liste des exposants susceptibles de nous intéresser ce qui est encore insuffisant malgré l'écrémage sur les 500 de départ.


13h30, première pause après avoir brassé quelques centaines de disques. La bière salvatrice accompagne le debrief : c'est cher ! plus cher que les années passées ... et par conséquent les besaces sont encore vides ou presque. Le temps est précieux, plus que 4 heures pour trouver les pépites phonographiques qui ont motivé ce voyage. La chasse reprend.

17h45, les stands se couvrent, les besaces ont pris du volume mais certaines attentes ne sont pas récompensées* (voir détail ci-dessous) Pour nous, la record fair c'est fini mais pour les retardataires et les plus motivés, 2nd round demain. Nous prenons la route pour Aalsmeer - Amsterdam où nous découvrons la bonne surprise : une terrasse au soleil devant un petit chalet de bois. L'apéro s'impose et nous en profitons pour sortir les trophées de chasse.



19h30, Direction Amsterdam Centrum. L'unique galère du weekend commence là : c'est impossible de se garer en ville. Il reste l'option du parking 5€ de l'heure ... tant pis, pas le choix.
C'est parti pour une longue ballade, petites pauses pour rassasier les appétits puis il fallait bien se perdre une fois... Qu'est ce que c'est ? Red Light District, ça me dit quelque chose ... 
Pour le coup, c'est plus des cabines d'essayage, avec double-vitrage, rideau moelleux et radiateur intégré. Ne pas oublier les hordes de mâles à la la queue leu-leu et bien évidemment les hôtesses aguicheuses.

en plus ça bouge


Minuit, voilà 20 heures que nous sommes debout, 8 heures que nous piétinons et 6 heures passées en voiture, nous sommes explosés au moins pour toutes ces bonnes raisons. La mission record fair d'Utrecht est terminée, il reste encore la route du retour, simple formalité.

*Bilan :

             "j'ai trouvé un beau stand issu d'une collection personnelle, Rémi avait un beau stock de kompa, highlife, juju et j'en passe...
Dans ses bacs, j'ai trouvé également une bonne galette du Ghana, Gyedu Blay Ambolley, album Simigwa, bien funky avec des allusions à Sex Machine et un morceau soul en écoute, Toffie"
B.



            "Convention en demi-teinte... Pour une fois, je suis parti avec une liste précise et j'ai surement eu tendance à trop m'y cantonner car je n'ai ramené que quelques disques.
Cette liste créée comme un pense-bête est devenue de plus en plus obsessionnelle.
Au fil des jours, à force de la compléter et d'en parler avec d'autres personnes (dédicaces!), j'étais devenu certains de pouvoir tomber sur la majeure partie de ma sélection et d'avoir un moment, sur un stand, l'embarras du choix... "Embarras du choix" qui me posta plus d'une fois devant de grands dilemmes, notamment du aux achats regrettables effectués généralement en arrivant, où, aveuglé par l'euphorie d'une arrivée béate dans une convention fourmillantes de galettes, l'impression de ne jamais pouvoir tous les voir vous saisi et l'idée de passer inévitablement à côtés de tout ceux qu'on cherche vous hante au prix d'une dépense hésitante mais précoce. 
       J'ai donc sagement décidé d'être sage jusqu'au moment ou je trouverais le stand "qu'il me faut". D'habitude, je tombe toujours dessus trop tard, cette fois-ci je le trouverais.
Le seul reproche que je puisse faire à cette convention c'est de ne pas m'avoir offert cette opportunité. 
J'aurais pu repartir avec beaucoup plus de disques et un peu moins de frustration si j'avais acheté au coup par coup, sans penser au prochain stand.
Le fait de posséder une liste des stands restreinte et une "blacklist" semblait être la bonne attitude pour traquer au mieux les disques. En fait, non, ça m'a fait perdre du temps.
Au moment où je me décidais à retourner auprès des stands sur lesquels je n'avais retenu qu'un disque ou deux, le gong retentissait et les bâches se refermaient, pour 6 mois, devant mes poches pleines d'argent et mes yeux rougis.
Résidant aujourd'hui dans le 20ème, une inattendue floppée de Cannonball Adderley, un Johnny Guitar Watson parce que c'est mortel, que c'est une influence de Zappa (et que je n'ai pas trouvé mon Zappa, Rrrrr) et deux Hank Ballard sauvés in-extremis, originellement en bonne position sur la liste, eux.               
En dégustation ci-dessous, un fragment de l'album "Accent on Africa" de Cannonball Adderley, avec Axelrod derrière les machines."
R.




       "Pour ma part, cette convention a comblé toutes mes attentes. 
Parti avec principal objectif de trouver des disques intéressants (ce qui veut dire en bon état, pas trop cher!) du groupe béninois T.P. Polyrythmo, je fus servis et ce au-travers de rencontres. 
     Quelques minutes passées dans les bacs d'un disquaire soigneusement sélectionné et la platine portable fait l'interprète. Pas trop dur, mon interlocuteur parle français et me dit qu'il s'appelle Florent Mazzoleni... Ce nom me dit quelque chose! Ca me revient, c'est l'auteur de mon livre de chevet du moment sur la musique africaine. Une heure et des dizaines de disques plus tard, je n'en garde finalement que deux et je continue d'un pas léger. Après une multitude de bacs infructueux, j'entends crier mon prénom!? Nico, un indépendant rencontré il y a des années à Paris, tient le stand d'à-coté. Spécialiste du bon vinyle et du juste prix il ne pouvait pas mieux tomber. 2ème choix sur ma liste : André-Marie Tala, et bien c'est chose faite! 2-3 vinyles de plus, je quitte Nico et sa chaleureuse hospitalité pour finir mes fonds de poches ici et là. Mission accomplie!"
         En écoute "Saya" tiré du lp "tu m'as menti."
Y.


Classic Hip Hop #2 : Del The Funky Homosapien / No need for alarm

"Il y a des claques qui s'perdent!"
No Need for Alarm est plutôt du genre claque qui ne s'égarera jamais.
Cet album est le deuxième de monsieur Teren Delvon Jones aka Del The Funky Homosapien, cousin de Ice cube, fondateur du collectif Hieroglyphics, originaire d'Oakland CA , dont vous avez forcément un jour ou l'autre entendu le flow rugueux et atypique, au détour d'une sélection Mangedisc ou encore via le tube ultra-planetaire de Gorillaz "Clint Eastwood". Et oui, le couplet rappé démoniaque de ce track, c'est lui!
De sa discographie délirante, vous aurez le devoir d'écouter Deltron 3030, album concept où Del nous emmène dans un futur lointain, entre dictature fasciste et extraterrestres menaçant, produit par Dan the Automator (à qui l'on doit, entre autres la production du premier album de ... Gorillaz, tiens tiens!).
On peut être originaire de Californie, avoir des liens familiaux avec un des pionniers du gangsta-rap sans pour autant faire du G-funk!
No need for Alarm en est le plus parfait exemple. Produit en majeure partie par le noyau dur du crew Hieroglyphics -A+, Domino, Toure et Del himself-
cet opus est le fruit d'une rencontre bienvenue entre le Boom-bap New-yorkais et la Chronic californienne.
Des breaks de batteries organiques, des basses angoissantes, des violons torturés, la construction de beats via Sp-1200 est rigoureuse comme un label AOC. L'un des meilleurs exemples de la plus pure époque du Hip-hop américain (à mon sens), celui qui se voulait subversif, récréatif, mais qui n'avait pas pour but de se cantonner aux auditeurs du hood, ni de se plier au formatage MTV, nouvelle norme en devenir.
Qu'il nous emmène dans ses pérégrinations quotidiennes, qu'il raille les autres rappeurs ou les pouffiasses ("Boo-boo heads, I want U dead!"), qu'il invite sa famille pour le modèle du genre "No more Worries", Del s'adapte et rebondit sur chaques instrus.
De toute manière, dès le 2ème track, "Catch a bad one", il lance en guise de rappel -People have the memory lost, they don't remember I'm the boss"
Maintenant, vous êtes prévenu!  
                                                                                                                                 
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Caraïbes #1: Kassav' / Love and ka dance

Quoi de mieux que le premier LP de Kassav' pour commencer cette série caribéenne?oubliez vos préjugés,nous avons affaire ici à une sorte de concept album.
Le disque est produit à New-York chez les haïtiens de Tabou Combo,autrement dit l'un des groupes phare du kompa qui triomphe dans toutes les Caraïbes et même au-delà.Comme une rencontre qui se révèle être un passage de témoin.Cette connexion donnera naissance à la pierre angulaire du zouk mais surtout va engendrer le phénomène Kassav'.
En téléchargement 2 titres du vinyl original...ça craque un peu!
                                
                                                      A1 - africa                                          

                                                      A2 - don't be a fool

Classic Hip Hop #1: Blahzay Blahzay / blah-blah-blah

- Papa?? C'est quoi pour toi un "Classic Hip-hop"??
-J'attendais cette question depuis si longtemps, fils, previens ta mère, qu'elle ne nous somme pas de venir à table dans le vent, on descend à la cave,j'vais t'en mettre plein les oreilles du "classics hip-hop".
Tiens et puis prend la boite secrète de papa aussi, ca va nous mettre dans l'ambiance..

Mon fils n'a que 2 ans et demi et il est encore loin de me poser des questions de ce genre, même si il scotche souvent devant la collection de papa avec un air interrogatif.
Vivement 2025!
En attendant j'ai déjà beaucoup anticipé cette hypothétique future question. A coup sûr le premier album qui ressortira sera "Blah-blah-blah" de Blahzay Blahzay.
Blahzay Blahzay c'est un duo de producteurs de Brooklyn qui n'a, à ce jour, sorti qu'un seul album, en 96. Mais quel album!
Un duo composé de MC Out Loud et Dj PF Cuttin.  En 1996 comme en 2011, l'effet est le même, basé sur d'intemporelles instrus épurées et lourdes.
Un jour ou l'autre, vos oreilles ont sûrement entendu le titre Danger, décliné sur le LP en 2 versions
Je ne saurai trop recommander à vos oreilles de s'attarder également, en plus du reste, sur le titre Good cop Bad cop. On parle là d'une autre époque du Hiphop, une époque où un album Hiphop se devait d'avoir une couleur propre et non pas une suite sans queue ni tête de titres produits indifféremment par la floppée de producteurs hype du moment. Et la couleur de Blahzay², c'est la pure école New-yorkaise, celle qu'a du fréquenter DJ premier notamment tant la construction des beats semble similaire (Primo qui signa justement l'un des plus fameux remix du titre "Danger"...). Basse batterie et des petits sons loopés, hypnotisant à souhait.
Laissez à présent la voix de Out Loud vous embarquer, ne resistez pas, ca ne sert a rien de toute facon!
Un classique, selon l'expression rapportée à une oeuvre, est consacré dans l'admiration et fait autorité dans son genre. Accordez moi le fait qu'associer le terme de classique à cet album est purement subjectif, mais n'oubliez pas que le temps de cette chronique, vous êtes un peu mon fils, si vous ne souhaitez pas vous faire tirer les oreilles ou finir au coin, évitez de me contredire. Et écoutez donc cet album unique, ce "classic"!


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French Songs #9 : Compilation Christophe



Pop 60' ou torturée, Rock instrumental ou tentative prog, collages, electro et synthé...
50 ans de carrière condensé en 30 morceaux, c'est riche.
Seul conseil à suivre, se déplacer pour ses concerts. Christophe n'a pas peur de faire sortir une bonne partie de la salle en proposant un concert en trois actes... Un long set electro pour commencer avec ses morceaux les plus récents, expérimentaux. Il laisse la place à une deuxième partie en filiation avec Suicide : Zerkalo, seule en scène... (http://www.myspace.com/vzerkalo)
Nous nous retrouvons donc à 2 heures passées sans un tube et une bonne partie de la salle dehors ! Pour un artiste de "variété" c'est pas mal.
On finit donc conquis avec les Aline, Les paradis perdus, le dernier des Bevilaqua et consort dans une envolé nostalgique soutenue par une belle section cuivre, un duo basse-batterie à prendre au sérieux et un chanteur qui revêt, littéralement, son costume de chanteur populaire de la même manière qu'il quitte celui de Musicien : avec élégance et simplicité.

Playlist :

Avec des mots d’amour
Le temps de vivre
Cette vie là
Tu es folle
Goodbye, Je reviendrai
Excusez-moi Monsieur le professeur
La petite fille du troisième
Rock monsieur
The girl from Salina
That’s nothing
Red Mountain
Avec l’expression de mes sentiments distingués
Emporte-moi
Les paradis perdus
Ferber endormi
Le dernier des Bevilacqua
Le petit gars
Histoire de vous plaire
Un peu menteur
Le beau bizarre
Agitation
Saute du scooter
Il faut oser le faire
Souvenirs
Les jours ou rien ne va
Voix sans issue
Rencontre à L’as Vegas
J’aime l’ennui
Nuage d’or
Interview


Deep Sound Sleep Mix



Un mix porté par un son 80 qui risque de vous hypnotiser grâce à sa puissance binaire.
Un morceau inédit en bonusss : un edit des "amants" de Niagara...

Intro
The Passions - Alice's song
Anne Clarke - Lover's audition
Henri-Michel Raschle - Io pan! Io pan!
Cowboy International - Here comes a saturday
Gary Numan - Remind me to smile
Christophe - Agitation
Telex - Rendez-vous dans l'espace
Niagara - Les amants (mangedisc edit)
The Del-Byzanteens - My world is empty
Mathématique Modernes - Jungle Hurt
The Art of Noise - Cat walk
Hercule - Little green man
Charlie Mike Sierra - On the moon
Outro


Sirkeul, l'album parfait : B.R.M.C. "Howl"


Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait.
Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert.
Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?


"Howl" des Black Rebel Motorcycle Club




Tout simplement, une baffe.

Sirkeul, l'album parfait : Otis Taylor "Below the fold"'


Nouvelle rubrique sur mangedisc : Sirkeul, l'album parfait.

Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait.
Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert.
Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?

On débute, grâce à Yann, sur une gamme plutôt bleu. noire. blues : Otis Taylor "Below the fold"


"J’ai hésité. Longuement. Bien sur il y avait ces albums de Dylan qui ne me lâchent plus. Des albums que j’ai du racheter cause usure du disque. Mais Dylan c’est évident, classique. Dylan saute aux yeux, aux cœurs, aux oreilles de tous un jour ou l’autre. Si ce n’est pas le cas c’est qu’il vous manque un de ces organes. Ça peut être ennuyeux, allez consulter.

Alors qui ? Le seul album que j’ai pu écouter au moins aussi souvent que ceux du vieux Bob, sans jamais m’en lasser, le seul album pour lequel j’ai déjà enfoncé le bouton repeat de mon auto-radio. C’est « Below the fold » d’Otis Taylor . L’ écouter c’est lécher un champignon hallucinogène au goût terreux, c’est battre du pied la mesure dans la boue, c’est se laisser hypnotiser par le frémissement des feuilles d’un peuplier, c’est entendre au loin un orage gronder. Cet album c’est 10 chansons de transe blues certifiées et ce n’est pas moi qui le dit mais le chaman Otis Taylor."

French Songs #8 : Gérard Vincent


"Entre le père Ferret et Travolta..."

Rouge l'album, noir de rage, marron par les condés, bleu de travail, gris du bitume et vert-dollar pour l'argent facile...
Gérard Vincent est un homme en haut-colère. Une vie dans la délinquance, 3 albums backés par les excellents Potemkine (bien rouge eux aussi... ) et puis rien.

Reste donc un portrait en tryptique qui commence ici par le deuxième album en 1983.
Vous pourrez retrouver ici plus d'infos, dont je laisse l'auteur responsable, et la possibilité de télécharger le dernier et meilleur album, "Face aux jurés", 1985.

J'ai l'impression d'écouter Sheek (après pour du pur Sheek, c'est ), 10 plus tôt, dans une période brigade rouge, funk et sale. Ou il n'y a pas de zonz mais le ballon, pas de mac mais des julots, des baveux et des zonards...

French Songs #7 : Ringo Willy Cat compilation


La tâche difficile de défendre la carrière de Ringo s'est présentée à moi assez souvent pour avoir envie de concocter une compilation pour réhabiliter définitivement et en acte ce chanteur de charme et de choc.

Une sélection de 11 morceaux et 1 edit, pour un hommage d'une génération à une autre.

Coureur, macho, flambeur ou sensible, fragile, romantique... Qui es tu, Ringo ? Un homme à femme, faible et menteur ou un coeur d'artichaut victime auprès des dames de sa garde-robe dernier cri ? 
Il faut savoir que Ringo en avait régulièrement pour plus d'une barre de fringues sur lui. D'aucun diront qu'il lui arrivait de confondre la coquetterie et la classe... Peut-être Bernard Estardy ou Jean-claude Petit qui arrangeaient ou composaient ses albums régulièrement ?

D'abord un teaser 1'30 de la compilation proposée :


Tracklist :
Comme Hier
Ne me condamne pas
Poupée vivante
Remets ce disque
La jalousie
Erotisme Conjugal
Tentation
Juges
Les violons de Verlaine
Fille sauvage
Les oiseaux de Thaïlande
Le Cavaleur (mangedisc multi-edit)


(et allez manger dans son resto dans le sud !
Si quelqu'un à l'adresse...)

Monomono "Give the Beggar a Chance"


Pas mal d'info sur l'album ici : soul-sides.com

Le deuxième album disponible sur le très bon blog : http://eclectic-grooves.blogspot.com/2007/10/monomono-in-stereo.html

Pour ma part, je ne pourrais que vous conseiller d'écouter ce magnifique album d'afrobeat beaucoup plus soul que funk. 
L'origine Yoruba du nom du groupe n'est certainement pas innocente quant à la profondeur et la grâce de leur musique.