Michelle Shocked & Pete Anderson


"Short Sharp Shocked" 1988, puis "Captain Swing" 1989 sont le fruit de la collaboration entre Pete Anderson et Michelle Shocked dans les années 80.

Un tour d'horizon en deux volumes de leur gout pour les racines de la musique Américaine.
Le premier sonne Country, Blues et Folk,  Le second, Nouvelle-Orléans, Rock, Cajun, Blues-rock,
bien que les deux forment un diptyque qui se confond souvent.
Le tout dans un genre qui reste à mes oreilles assez particulier tout en restant traditionnelle dans l'exécution...
On va parfois retrouver des choses plus modernes voire punk dans l'esprit mais on reste dans des morceaux clairement identifiés Americana. 

Peut-être manque t-il à leur travail un peu de souffle dans le micro, une corde désaccordée ou une voix éraillée par la fatigue et les soucis? Un moment perdu, voire un craquage déjanté ? 

Je soupçonne la plupart des musiciens d'avoir été sobre pendant toute la durée de cet album et le producteur financier ne devait même pas être accro à la cocaïne... Pire, je me demande même si Michelle et Pete se sont un jour disputé...

Reste, de leur collaboration ici présenté, deux albums dignes d'intérêts dont l'absence de flaques de whisky et de verres brisés peut faire défaut.


Djamel Allam "Arjouth - Laissez-moi raconter"



Magnifique premier album appelé "Arjouth - Laissez moi raconter" dans cette édition de 1976 sur "l'escargot". 
Réunissant des musiciens venus des deux côtés de la Méditerranée, "Arjouth" est traditionnel dans ses compositions et moderne dans ses arrangements mélangeants Derbouka, Mandol ou Karkabous avec Violon, Sax, Trompette ou Piano électrique.  
Pas d'envolé Jazz Rock ou de mélange des genres. Tout est au service de l'âme de la musique de Djamel Allam qui puise son essence dans la poésie.




Sirkeul, l'album parfait : Betty Davis - Betty Davis

Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait. Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert. Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?


Ce disque me rend complètement ouf depuis qu'il a atterrit sur ma platine et on peut dire qu'il y a de quoi : Errico Gregg à la batterie et Larry Graham à la basse qui incarnent le groove des Family Stone, Neal Schon encore mineur à la guitare qui avait rejoint Santana 2 ans auparavant, et bien évidemment la maîtresse de cérémonie, la prêtresse provocante, the nasty gal : Betty Davis. 

Outre le fait que Betty Davis fût la femme de Miles, qu'elle ai eu un rôle dans "Filles du Kilimanjaro" et accessoirement "Bitches Brew", elle était aussi une féministe très contestée, censurée (en partie) sur cet album. Des concerts ont été annulés et des diffusions radios refusées parce qu'elle piétinait les tabous de quelques religieux et/ou conservateurs américains.

Elle est également responsable de 3 albums qui se sont succédés entre 1973 et 1975, celui que je vous présente ici est l'album éponyme, c'est le premier et c'est le batteur, Errico Gregg qui l'a produit. De son côté Betty Mabry, de son vrai nom, signe les arrangements en plus de l'interprétation survoltée. Huit titres, sept bombes, rien à jeter c'est le profil parfait pour un sirkeul avec quelques crépitements qui font foi de mon écoute acharnée.