Sirkeul, l'album parfait : Betty Davis - Betty Davis

Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait. Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert. Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?


Ce disque me rend complètement ouf depuis qu'il a atterrit sur ma platine et on peut dire qu'il y a de quoi : Errico Gregg à la batterie et Larry Graham à la basse qui incarnent le groove des Family Stone, Neal Schon encore mineur à la guitare qui avait rejoint Santana 2 ans auparavant, et bien évidemment la maîtresse de cérémonie, la prêtresse provocante, the nasty gal : Betty Davis. 

Outre le fait que Betty Davis fût la femme de Miles, qu'elle ai eu un rôle dans "Filles du Kilimanjaro" et accessoirement "Bitches Brew", elle était aussi une féministe très contestée, censurée (en partie) sur cet album. Des concerts ont été annulés et des diffusions radios refusées parce qu'elle piétinait les tabous de quelques religieux et/ou conservateurs américains.

Elle est également responsable de 3 albums qui se sont succédés entre 1973 et 1975, celui que je vous présente ici est l'album éponyme, c'est le premier et c'est le batteur, Errico Gregg qui l'a produit. De son côté Betty Mabry, de son vrai nom, signe les arrangements en plus de l'interprétation survoltée. Huit titres, sept bombes, rien à jeter c'est le profil parfait pour un sirkeul avec quelques crépitements qui font foi de mon écoute acharnée.

Aucun commentaire: